La phobie d’impulsion

La phobie d’impulsion fait partie du trouble obsessionnel-compulsif (TOC), est une maladie mentale caractérisée par des pensées intrusives, également appelées obsessions, qui sont souvent associées à la peur d’agir de manière irréversible ou inappropriée. Les personnes atteintes de ce trouble ont souvent des pensées qui ne reflètent pas leurs désirs conscients.

Les comportements compulsifs sont des actes ou des rituels que les individus se sentent obligés de faire pour s’assurer que leurs obsessions ne se réaliseront pas. Les comportements compulsifs peuvent prendre la forme de rituels mentaux ou physiques, pour dissiper des pensées indésirables.

Les personnes atteintes de phobie d’impulsion ont des pensées obsédantes qui les troublent et les effraient, comme des idées morbides, violentes, sexuelles ou religieuses. Une des peur les plus courante est de faire du mal à ses proches ou à des enfants. Ces pensées semblent envahissantes et incontrôlables, ce qui peut déclencher des comportements compulsifs pour essayer de les empêcher de se produire.

La phobie d’impulsion peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie de ceux qui en sont atteints. La plupart des personnes atteintes de phobie d’impulsion passent une grande partie de leur temps à lutter contre leurs obsessions et leurs comportements compulsifs, ce qui peut être épuisant et stressant. Ils évitent toutes les situations qui peuvent déclencher de l’angoisse. Les pensées obsessionnelles peuvent également rendre difficile pour les individus de maintenir des relations harmonieuses avec leur entourage.

Le traitement de la phobie d’impulsion sont : les thérapies comportementales et cognitives, la thérapie EMDR ou/ et des médicaments . La thérapie comportementale et cognitive est souvent utilisée pour aider les individus à comprendre et à gérer leurs pensées et comportements compulsifs. L EMDR intervient sur les pensées obsédantes. Les médicaments peuvent aider à réduire les symptômes obsessionnels et comportementaux.

En fin de compte, la phobie d’impulsion est une maladie mentale sérieuse qui peut affecter la vie quotidienne des individus. Les personnes atteintes de cette maladie ont besoin de soutien et de traitement professionnels pour gérer efficacement leurs obsessions et leurs comportements compulsifs. Les traitements sont généralement efficaces et peuvent aider les personnes atteintes à retrouver une qualité de vie normale.

Floriane GAUTIER, Psychologue TCC et EMDR à Aix en Provence

La Thérapie EMDR pour traiter le deuil

L’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) est une thérapie qui a été initialement développée pour le traitement du trouble de stress post-traumatique (TSPT). Cependant, des études ont montré que l’EMDR peut également être efficace dans le traitement du deuil compliqué, notamment en aidant à réduire les symptômes de stress et de détresse émotionnelle.

Le deuil est un processus complexe qui peut être difficile à surmonter, mais l’EMDR peut aider les personnes endeuillées à travailler sur les émotions et les souvenirs qui peuvent être à l’origine de leur douleur. Voici quelques étapes de base de la thérapie EMDR pour aider à surmonter le deuil :

  1. Évaluation initiale : La première étape de l’EMDR consiste en une évaluation initiale de la personne endeuillée pour déterminer les facteurs de stress et les événements traumatiques liés au deuil. Cela permet au thérapeute de personnaliser la thérapie pour les besoins spécifiques de la personne.
  2. Préparation : La préparation est une étape importante de l’EMDR qui permet à la personne endeuillée de se sentir en sécurité et de se préparer à travailler sur les souvenirs et les émotions liés au deuil. Cela peut inclure des techniques de relaxation, de respiration et de visualisation pour aider la personne à se sentir en sécurité.
  3. Traitement des souvenirs : Une fois que la personne endeuillée est prête, le thérapeute utilise des mouvements oculaires, des tapotements ou des stimulations auditives pour aider la personne à retraiter les souvenirs douloureux liés au deuil. Le but de cette étape est de désensibiliser la personne aux souvenirs douloureux et de les aider à se sentir moins stressée et moins anxieuse.
  4. Restructuration cognitive : Cette étape vise à aider la personne endeuillée à modifier les croyances négatives ou les distorsions cognitives qui peuvent contribuer à leur douleur et leur détresse émotionnelle. Le thérapeute peut utiliser des techniques de rééducation cognitive pour aider la personne à restructurer ses pensées.
  5. Conclusion : La dernière étape de l’EMDR consiste à évaluer les progrès de la personne endeuillée et à consolider les gains réalisés au cours de la thérapie. Le thérapeute peut aider la personne à élaborer un plan pour faire face aux difficultés futures et pour maintenir les gains réalisés au cours de la thérapie.

En résumé, l’EMDR peut aider les personnes endeuillées à surmonter leur douleur et leur détresse émotionnelle en les aidant à retraiter les souvenirs douloureux, à modifier les croyances négatives et à développer des attitudes plus positives envers le deuil. Cependant, il est important de noter que chaque personne est unique et que les résultats de l’EMDR peuvent varier en fonction des besoins individuels. Il est donc important de travailler avec un thérapeute formé et expérimenté en EMDR pour obtenir les meilleurs résultats possibles

Floriane Gautier, Psychologue à Aix en Provence

Stress post traumatique

Lorsqu’un individu a subi un accident, ou une agression physique ou sexuelle, il est susceptible de développer un stress post traumatique. Tout événement au cours duquel l’individu a craint pour sa vie ou pour celle d’un autre est un facteur de risque. Un fort niveau de réactivité émotionnelle est présent et dure plusieurs semaines après l’événement traumatique. La victime ressent une peur intense, un sentiment de sidération et d’horreur.

En général, la personne à l’impression de revivre sans arrêt cet événement. Des flash-backs sont très récurrents. Une odeur, un bruit, une sensation vont lui faire revivre le traumatisme. Des cauchemars en lien avec l’agression/ accident sont très récurrents. Toutefois, il est fréquent que la victime souffre d’amnésie partielle, voir totale de l’événement. Parfois elle « vit normalement » pendant des années, mais suite à un autre événement ou au fait qu’elle raconte ce qui lui est arrivé, elle développe alors le stress post traumatique TSPT.

La victime va tout faire pour ne pas être exposée aux stimuli rappelant l’événement (sensation, bruit, lieu…), pour ne plus penser à l’accident/agression,  mais en vain. Elle va être sur ces gardes comme si une nouvelle menace pouvait arriver à tout moment. On appelle cela de l’hypervigilance. La personne présente un état d’angoisse persistant. Elle sursaute de manière exagérée. Des troubles du sommeil avec des difficultés d’endormissement, des réveils pendant la nuit, un sommeil agité et bien sûr des cauchemars sont présents.

La personne rencontre des difficultés pour se concentrer. Elle est moins capable de réaliser des tâches qu’elle avait l’habitude de faire auparavant.

Certaines personnes peuvent ressentir un détachement vis-à-vis des autres, les centres d’intérêt se restreignent et de l’indifférence émotionnelle s’installe dans leur quotidien. A l’inverse certaines personnes deviennent très irritables, elles ont facilement des accès de colère et l’angoisse est omniprésente.

Lors des stress post traumatique deux types de thérapies sont recommandées.

Les thérapies cognitives et comportementales TCC permettent de gérer l’anxiété, de se confronter progressivement aux situations anxiogènes. La relaxation est très utile. Un travail sur les pensées anxiogènes, le statut de victime est mis en place.

L EMDR est une thérapie basée sur les mouvements des yeux et permet de traiter le souvenir traumatique. Elle permet au patient de repenser à l’événement sans que cela génère chez lui des émotions négatives. Un souvenir est composé de perceptions (odeurs, images, sons…), de pensées (« je suis bloqué » « je ne vais jamais m’en sortir »), d’émotions (peur, angoisse, tristesse, honte…), de sensations physiques (battements de cœur, mains moites…) et de croyances (« je suis vulnérable », « je suis inférieur aux autres »…). L’EMDR intervient efficacement sur toutes ces dimensions, ainsi le patient peut regagner une sérénité dans son quotidien.

Floriane Gautier Psychologue à Aix en Provence

Cabinet de psychologue à Aix en Provence

Je vous reçois à mon cabinet situé au 15 avenue des Belges à Aix en Provence. Il se trouve à côté de la gare routière d’Aix en Provence. Vous pouvez vous garer facilement au parking de la Méjane.

Il s’agit d’un cabinet de psychologue partagé. Lorsque vous êtes arrivé en bas l’immeuble, veuillez sonner à l’interphone « centre rotonde ».

Rentrez dans la cour de l’immeuble jusqu’au bâtiment A, puis sonnez à l’interphone « centre rotonde ». Montez au cabinet de psychologue au deuxième étage et installez-vous tranquillement dans la salle d’attente.

Floriane Gautier, Psychologue TCC et EMDR

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Les ruminations

Les ruminations sont des pensées récurrentes. Elles sont souvent au sujet du passé : « pourquoi est-ce arrivé ?» « pourquoi mon patron m’a viré ? », mais elles peuvent également porter sur des évènements futurs :  «   ça va mal se passer !» « si je dois dire ça à mon patron il peut me  renvoyer ! » «  je ne trouverai jamais de travail !». Elles peuvent être sur soi-même : « c’est de ma faute !» «  pourquoi je n’ai pas réagi de cette manière-là !» « je ne suis pas à la hauteur !». Les ruminations ont des contenus négatifs et anxiogènes.

Ces pensées sont une tentative de résolution de problème, mais le cerveau se pose de mauvaises questions. Elles deviennent contreproductives alors qu’elles devraient aider l’individu. Les ruminations sont présentes dans différents troubles anxieux et lors d’événements jugés injustes. Ces cognitions envahissantes vont empêcher les personnes qui ruminent de vivre dans l’instant présent et même de faire des activités plaisantes comme des loisirs ou être avec des amis. Ces pensées négatives empêchent l’individu de trouver des solutions et d’agir. Elles vont ralentir le rythme de travail, empêchant les gens de se concentrer sur leurs tâches. Ces pensées omniprésentes jour et nuit peuvent créer des troubles du sommeil, aggraver les symptômes anxiogènes, engendrer à la longue une dépression.

Les thérapies cognitives et comportementales TCC sont très efficaces dans la gestion des ruminations. Il est important que le patient identifie le cercle vicieux dans lequel il est. A quel point ses ruminations l’empêchent de réaliser des actions et à quel point elles constituent un frein à son bien-être. Il est important qu’elles évoluent, qu’elles ne soient pas tournées vers le « pourquoi ». Les questions commençant par « pourquoi » ne permettent pas de faire évoluer la situation, cependant celles avec « comment » permettent d’être actif dans la recherche de solutions.

L’EMDR est une thérapie a base des mouvements des yeux pour traiter le stress post traumatique. Elle est donc très efficace pour les ruminations liées à un traumatisme.

Floriane GAUTIER, Psychologue TCC EMDR à Pertuis.

Le trouble panique

Le trouble panique se caractérise par des attaques de panique récurrentes. Elles apparaissent de manière soudaine et inattendue. L‘individu qui y est sujet présente une peur persistante d’avoir une attaque de panique. Il craint les conséquences que cela peut engendrer dans sa vie et dans son quotidien.

Les attaques de panique se caractérisent par une montée soudaine de l’angoisse avec une impression de devenir fou ou de mourir. Les sensations corporelles sont très fortes : palpitations (accélération cardiaque), douleur thoracique avec impression de ne pas pouvoir respirer, mains moites, sensations de chaleur ou de froid, fourmillements et parfois maux de ventre, vomissement. Des pensées liées à la peur de mourir ou de devenir fou sont présentes.

D’après Barlow, il y aurait une vulnérabilité biologique à développer un trouble anxieux. Un événement de vie anxiogène, une surcharge d’angoisse, déclencheraient une attaque de panique. Celle-ci est comme une alarme. L’individu va percevoir l’événement comme un danger vital. Une fois cette alarme apprise, elle va devenir dysfonctionnelle. Les attaques de panique sont tellement insupportables à vivre que celui qui y est sujet a peur d’en revivre. Il craint de perdre le contrôle. Cette appréhension et cette peur sont enregistrées dans la mémoire à long terme. C’est pour cela que ce comportement, qui semble irrationnel, est maintenu dans le temps. L’individu s’enferme dans un cercle vicieux et commence à craindre d’avoir peur.

Les thérapies cognitives et comportementales TCC sont reconnues pour être très efficaces pour soigner les attaques de panique.

Les objectifs des thérapies cognitives et comportementales sont :

  • dans un premier temps, de comprendre le mécanisme mis en place par le cerveau,
  • ensuite de travailler sur les pensées, de trouver des pensées aidantes lors des attaques de panique pour les surmonter
  • une intervention comportementale constituée d’exercices de relaxation, de respiration et  d’une confrontation progressive aux situations anxiogènes est utilisée gérer l’angoisse liée au trouble panique.

Gautier Floriane Psychologue en thérapie cognitives et comportementale TCC  à Pertuis 84120 ( Vaucluse).

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Changer ses croyances liées aux stress

Les émotions sont des fonctions adaptatives de l’organisme. Elles permettent de trouver l’énergie, de la ressource pour résoudre le problème qui s’impose à nous : la peur nous permet de nous défendre ou fuir en cas de danger, la colère nous fait réagir pour combattre une injustice, la tristesse va créer chez autrui de l’empathie et on sera alors consolé, la culpabilité entraîne une modification du comportement pour éviter l’exclusion sociale.

 
Lorsque nous vivons une émotion nous pouvons nous en sentir prisonnier. Elle est souvent très forte et elle nous fait souffrir. Nous refusons souvent de la ressentir et nous allons chercher des astuces pour qu’elle soit moins forte. C’est important de savoir gérer son stress grâce à diverses techniques (respiration, relaxation, sport…) mais aussi de l’accepter en termes de ressource. Nous avons beaucoup de pensées négatives vis-à-vis de l’anxiété ; apprendre à les modifier permet de mieux les vivre.

 
Prenons le cas d’une personne qui a des problèmes avec un collègue de travail qui sait qu’elle a le soutien de sa hiérarchie et qu’elle est dans son bon droit. Lorsqu’elle reçoit un mail de cette personne elle va sentir un pic d’angoisse. Elle va avoir des pensées vis-à-vis de la situation mais également sur son propre ressenti. Elle va se dire : « pourquoi tu réagis comme ça ? tu ne supportes vraiment pas le moindre désaccord ! tu es nulle ! tu ne sais pas gérer le moindre conflit ou désaccord ! Tu sais que tu as raison alors pourquoi autant d’émotion ? »

 

Si cette personne apprend à modifier ses croyances sur son ressenti, elle va vivre l’émotion différemment et mieux la vivre. Si elle se met à penser : « c’est normal de ressentir ce que je ressens. C’est juste mon organisme qui m’envoie les ressources nécessaires pour résoudre un problème. Je sais le résoudre, je sais quoi répondre au mail », alors les croyances sur ses propres émotions vont être mieux vécues.
Face à une situation observez-vous et prenez conscience de vos pensées concernant vos émotions puis cherchez à les modifier. Ainsi votre émotion deviendra votre alliée.

 

GAUTIER Floriane, psychologue TCC EMDR à Aix en Provence et à Pertuis

Le système de pensées dans les thérapies cognitives et comportementales TCC

L’adjectif « Cognitif » désigne ce qui est relatif aux grandes fonctions du cerveau : la mémoire, l’attention, le langage, le calcul et le raisonnement… Par extrapolation, le mot « cognitif » dans le terme TCC désigne le raisonnement et le mécanisme de pensée.
Les thérapies cognitives et comportementales TCC reposent sur le principe que l’individu voit le monde d’une manière qui le fait souffrir. Ces pensées déforment la réalité ; elles s’arrêtent sur un détail sans prendre en compte l’ensemble d’une situation. Cela est désigné par le terme « distorsion cognitive ».
L’objectif du psychologue formé aux thérapies cognitives et comportementales (TCC) est d’aider le patient à prendre conscience de ce mécanisme.
Voici des exemples de distorsions cognitives :
• Surgénéralisations : L’individu vit UNE situation unique et à partir d’elle, il la sur-généralise pour en faire une règle qui va s’appliquer dans différents domaines.
« Je viens d’être quitté par mon copain, à chaque fois je vais être quitté »
 « J’ai été agressée par un homme, tous les hommes sont mauvais »

• Raisonnement dichotomique : les pensées sont extrémistes, l’individu ne relativise pas.
« Si je ne se suis pas parfait alors je suis nul »

• Personnalisation : l’individu se sent responsable d’une situation et de la réaction des gens.
« C’est de ma faute si mes deux amies se sont disputées »
 « Si mon patron est en colère c’est uniquement de ma faute. »
• Etiquetage : c’est de ne pas prendre en considération les faits, les actes, et de mettre des « étiquettes » sur soi ou autrui
 On vient de me demander quelle est la capitale du Mozambique, je ne savais pas « je suis vraiment débile »

• Raisonnement émotionnel : l’on considère ce que l’on ressent comme étant la réalité.
« Je suis sûre que cette personne ne m’aime pas. » alors qu’il n’y a aucun fait concret.

• Fausse obligation : « il faut que… » « je dois faire… ». C’est lorsque l’on pense qu’on doit absolument faire des choses alors que le but est souvent inatteignable.
 « Mon compagnon doit toujours être heureux sinon c’est de ma faute »

Inférence arbitraire : tirer des conclusions sans preuve

Floriane GAUTIER, psychologue TCC EMDR à Aix en Provence et à Pertuis

La dépression

La dépression serait liée à la représentation que l’individu se fait du monde. Il souffre d’une contradiction entre le monde tel qui « devrait être » et tel qu’il est réellement.
La dépression se caractérise par une humeur négative. On parle d’épisode dépressif si au moins cinq des symptômes suivants sont présents pendant plus de deux semaines.

  •  L’humeur dépressive doit être constante, c’est-à-dire qu’elle dure toute la journée et tous les jours.
  •  L’individu perd de l’intérêt pour les activités qu’il appréciait et a moins envie de voir du monde.
  •  Le rapport à la nourriture change : soit une perte soit une augmentation de l’appétit. On constate une prise ou une perte de poids souvent associée.
  •  Le sommeil est également déréglé. L’individu peut souffrir d’insomnie ou à l’inverse d’hypersomnie c’est-à-dire dormir toute la journée.
  •  Au niveau psychomoteur la personne peut être ralentie ou à l’inverse très agitée.
  •  L’estime de soi est déficitaire. La personne se dévalorise et peut avoir des sentiments de culpabilité. Malheureusement les personnes souffrant de dépression peuvent avoir des idées suicidaires.

Une personne dépressive n’est le plus souvent plus capable de s’occuper d’elle même et se néglige. Le manque de motivation est omniprésent. Faire une activité même plaisante devient un effort et demande beaucoup d’énergie.
La première étape en thérapie cognitive et comportementale (TCC) est de redonner de la motivation pour accomplir des occupations. Le psychologue va demander au patient de remplir un emploi du temps de ses activités. Cet exercice permet de sortir du cercle vicieux : « moins je fais, moins j’ai envie de faire et moins je pense être capable de faire ». Au début pratiquer des activités de loisirs est difficile, mais petit à petit le patient va prendre plus de plaisir à les réaliser.
Les personnes déprimées ont des croyances négatives sur elle-même et sur leur futur. Elles ruminent souvent sur leur passé, la plupart du temps avec des sentiments de honte et d’échec. Il est important d’intervenir sur ces pensées. Plusieurs moyens thérapeutiques sont possibles :
–  La restructuration cognitive : qui consiste à rationnaliser et à modifier les croyances négatives. Elle permet d’augmenter les pensées positives et de travailler sur l’estime de soi.
- La relaxation et des exercices de pleine conscience. Ces exercices sont utiles car ils permettent de considérer les croyances comme un flux de pensées (comme une chanson que notre cerveau nous raconte) et non comme la vérité. Ils permettent de mieux apprécier l’instant présent et de limiter les ruminations.
-  L EMDR et la thérapie des schémas de Young. Ces thérapies vont traiter l’affect et les croyances liées aux évènements de vie responsables de l’état dépressif. (en savoir d’avantage sur l EMDR et sur les schémas de Young)

L’objectif des thérapies cognitives et comportementales est que le patient puisse reprenne confiance à travers divers outils dont certains sont cités ci-dessus. Selon l’histoire de vie du patient, les thérapies de schéma de Young et l’EMDR sont des thérapies qui sont également efficaces. Ces thérapies permettent de modifier les croyances profondes et sur le long terme permettent d’éviter les rechutes.

Floriane GAUTIER, psychologue formée aux thérapies cognitives et comportementales, à l’EMDR et à la thérapie des schémas de Young

à Pertuis 84120 et Aix en Provence 13100

07 52 03 82 22

 

 

Toc : la peur de faire des erreurs

Différentes peurs et obsessions sont présentes dans les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) . Une des craintes la plus courante est celle de faire des erreurs.
La peur de faire des erreurs est une crainte normale que tout individu peut avoir. Mais chez les personnes ayant des TOC cette peur est plus amplifiée. Ces personnes surestiment les conséquences de leurs erreurs. Elles pensent qu’une erreur entrainera systématiquement des catastrophes. Elles surestiment leur responsabilité. En cas d’erreur elles pensent qu’elles seules peuvent s’en rendre compte et éviter une catastrophe. Toutes ces pensées entrainent une forte angoisse.
Lorsqu’elle fait une erreur, une personne « normale » ressent une forte angoisse mais ensuite elle est en mesure de la rationnaliser, alors qu’une personne souffrant de TOC a un défaut d’habituation aux pensées. Elle n’est pas en mesure de les rationaliser : la peur reste constante, l’angoisse ne redescend pas. Pour gérer cette angoisse la personne développe alors des rituels. Ceux-ci sont appelés compulsion. Ce comportement est mis en place pour gérer l’angoisse. Par exemple, ces personnes vérifient leur travail de multiples fois. Elles peuvent présenter d’autres compulsions comme allumer d’une certaine façon leur poste de travail, ou avoir le besoin de toucher plusieurs fois un objet.

Le problème avec ces rituels est que plus la personne les réalise, plus l’angoisse va être présente. On est devant des cercles vicieux : plus il y a d’angoisse, plus la personne devient compulsive et plus elle accomplit ces rituels, plus elle est anxieuse.
Les thérapies cognitives et comportementales permettent de travailler sur les croyances liées à la peur de faire une erreur. Elles interviennent sur le défaut d’habituation de l’angoisse. La thérapie comportementale agit au niveau des rituels et permet de les faire disparaitre. Les tcc permettent de gérer ces troubles obsessionnels compulsifs.

L’anxiété de séparation et la phobie scolaire

L’anxiété de séparation est un processus naturel. Le nourrisson entre six et douze mois ressent de l’angoisse lorsqu’il est séparé de sa figure d’attachement, c’est-à-dire de ses parents. Puis petit à petit l’enfant apprend à contrôler son angoisse. Chez certains enfants, l’angoisse est persistante. Ils ont peur de quitter la maison et de se séparer de leurs parents. De ce fait, aller à l‘école devient une source d’angoisse. Ces enfants peuvent avoir des crises de sanglots et des attaques de panique au moment de la séparation. Des symptômes physiologiques peuvent être présents tel que des maux tête, des maux de ventre et des vomissements… Parfois leur comportement est perturbé pour attirer l’attention de l’adulte. Il peut même avoir des gestes hétéro-agressifs (c’est à dire être violent envers autrui).
Les parents peuvent développer une surprotection vis-à-vis de ces enfants et mal vivre la séparation. L’enfant sentant son parent angoissé ou triste développe un système de pensées et de comportements inadaptés.
Par exemple, il peut penser : « si mes parents sont angoissés cela signifie qu’il y a un réel danger à ne plus les voir », « je dois rester avec maman pour qu’elle ne soit pas triste », « sans l’autre je suis triste et je ne pourrais pas être heureux ». Le parent qui sent que son enfant va mal développe alors un comportement de surprotection. Il accepte donc que son enfant ne s’éloigne pas de lui, va le chercher fréquemment à l’école. L’enfant n’étant pas confronté à ses angoisses ne peut pas rationnaliser ses peurs et un cercle vicieux est donc mis en place. C’est pour cela qu’il est important d’introduire les parents dans les prises en charge de l’angoisse de séparation et de la phobie scolaire.
Les thérapies cognitives interviennent sur les pensées qui génèrent des émotions (angoisse, culpabilité). L’objectif est alors de trouver des pensées aidantes pour permettre à l’enfant d’aller mieux.
Les thérapies comportementales (TCC) proposent de la relaxation pour apprendre à maitriser l’angoisse. Puis l’enfant sera confronté en imagination aux situations qui l’angoissent et ensuite de manière réelle. Les expositions seront toujours faites de manière progressive pour que l’enfant apprenne à maitriser son angoisse.

Floriane Gautier, Psychologue TCC, EMDR à Pertuis et à Aix en Provence

Livre : le piège du bonheur

L’ouvrage Le piège du bonheur de Russ Harris explique la thérapie ACT d’acception et de changement.
La philosophie du Dr Harris est que la quête du bonheur favorise l’insatisfaction et par conséquent l’angoisse et la dépression. Nous vivons dans une société axée sur la quête du bonheur où les films et les courants de pensée nous font croire à certains mythes, comme le fait qu’être heureux est un état naturel et que nous devons l’être en toute circonstance ou encore que nous devions savoir gérer nos émotions et ce peu importe le contexte.
Ce livre présente dans un premier temps les différents mythes autour du bonheur.
Dans un deuxième temps l’auteur explique comment nos pensées nous influencent. Nous croyons qu’elles reflètent la réalité alors qu’elles ne sont qu’un flux de paroles que notre cerveau crée. Il nous raconte des histoires auxquelles nous adhérons. Le docteur Harris nomme cela « la fusion ». Ce livre présente plusieurs méthodes concrètes pour apprendre à ne plus adhérer totalement à nos pensées : « la défusion ».
La troisième partie du livre présente l’importance d’avoir des valeurs, car dans sa vie cela est plus important que celui d’avoir des buts. Souvent nous nous fixons des objectifs qui sont inatteignables, car ils sont mal définis. Par exemple : quand peut-on estimer que l’on a suffisamment d’argent ?
Atteindre certains objectifs, comme réussir un concours ou avoir un enfant, génère une satisfaction personnelle, mais celle-ci ne sera présente que peu de temps. Nous cherchons donc alors un autre but, et c’est cette course au projet qui nous empêche de profiter de l’instant présent et crée une insatisfaction. C’est pour cela que conceptualiser sa vie autour de valeurs permet de se focaliser sur les choses primordiales pour soi.

Ce livre s’adresse principalement aux personnes qui ruminent ou qui sont dans une réflexion perpétuelle de recherche de valeurs ou de projets de vie. Il permet de prendre du recul sur les événements et ainsi de développer notre propre philosophie de vie.

 

Floriane GAUTIER, Psychologue en TCC à Pertuis et Aix en Provence

 

La peur de conduire

La peur de la route

 

La peur de conduire est très handicapante dans notre société. Cette peur peut être liée à trois phénomènes : un stress post-traumatique, un trouble obsessionnel compulsif TOC ou un trouble panique.
Dans le cas d’un stress post-traumatique, la personne qui a vécu un accident de la route a peur de reconduire et d’avoir un nouvel accident. Elle met en place un processus d’évitement. Des sensations, bruits, musiques, odeurs, ou autres stimuli vont lui rappeler l’accident et déclencher une angoisse profonde. La personne fait des cauchemars régulièrement.
Dans le cas d’un trouble obsessionnel compulsif ou TOC, la personne a peur de faire du mal et de provoquer un accident. Par exemple, elle craint de faire un geste brusque, comme donner un coup de volant et de tuer. Elle n’a pas confiance en son ressenti. Après avoir croisé un cycliste elle peut se mettre à douter et avoir peur de l’avoir renversé par mégarde. Elle peut alors faire demi-tour plusieurs fois pour vérifier de ne pas l’avoir renversé.
En ce qui concerne le trouble panique, l’agoraphobie et/ou la phobie des transports, la personne est envahie d’une angoisse profonde. Elle a l’impression de ne plus rien contrôler. Elle pense qu’elle va mourir, faire une crise cardiaque ou avoir un malaise. Elle a peur que personne ne puisse venir l’aider. Ces angoisses sont majorées sur l’autoroute en raison de la vitesse et du fait de ne pas pouvoir s’arrêter comme on le souhaiterait. Il en est de même dans les bouchons ou le conducteur a l’impression d’être coincé.
Pour ces trois troubles anxieux, les thérapies cognitives et comportementales TCC sont recommandées. La thérapie cognitive permet de rationaliser les pensées et de trouver des pensées aidantes. Le travail comportemental est important. Le principe est de s’exposer progressivement aux situations anxiogènes : dans un premier temps en imaginant les situations, puis en allant conduire réellement accompagné par le psychologue. Il très important d’agir progressivement, le but est d’apprendre à contrôler son angoisse.
La relaxation est un outil utilisé pour soigner les stress post-traumatiques, les troubles paniques et les phobies. L’EMDR, thérapie basée sur le mouvement des yeux, est également très efficace pour traiter les peurs liées aux accidents et aux stress post-traumatiques.

Floriane GAUTIER Psychologue TCC, EMDR

Pertuis 0752038222

 

 

 

La thérapie des schémas

Vous avez l’impression que vos difficultés et vos souffrances d’aujourd’hui sont liées à votre enfance alors la thérapie des schémas de Young vous correspond sûrement.
La thérapie des schémas de Young fait partie du courant des thérapies cognitives et comportementales ou TCC.
Les thérapies cognitives et comportementales TCC dites « classiques » se concentrent sur les souffrances du patient ici et maintenant sans prendre en compte le passé. Elles partent du principe que pour éteindre le feu, il n’y a pas besoin d’en connaître l’origine mais qu’il faut agir tout en ayant analysé la situation.

La thérapie des schémas quant à elle repose sur le fait que l’éducation et les événements de vie influencent la personne dans la perception qu’elle a du monde.
Ainsi l’individu ne sélectionne qu’une partie de l’information donnée par son environnement et va donc mal l’interpréter. C’est une sorte de piège dans lequel l’individu se retrouve toujours dans la même situation.

Par exemple : une personne qui souffre d’un schéma d’abandon aura tendance à choisir des partenaires qui ne souhaitent pas s’engager. Elle peut également trop demander à son compagnon et l’étouffer. Certaines personnes auront tellement peur de l’abandon qu’elles ne voudront plus s’engager dans une relation amoureuse.

Il existe différents schémas :
• Abandon
• Méfiances et abus
• Manque affectif
• Imperfection
• Isolement social
• Dépendance et incompétence
• Peur du danger ou de la maladie
• Abnégation
• Échec
• Pessimisme
• Droits personnels exagérés
• Recherche d’approbation
• Surcontrôle émotionnel
• Idéaux et exigences élevées

Si vous vous retrouvez toujours dans les mêmes situations, il se pourrait bien que vous agissiez selon un schéma.
L’objectif des psychologues formés aux thérapies des schémas est de travailler sur les souvenirs et d’apporter une réponse émotionnelle adaptée.
Différentes méthodes d’imageries sont employées pour travailler sur l’émotionnel. Un travail sur les croyances, la manière de voir le monde est également mis en place. Le patient est mis en situation afin de se confronter à ses peurs. Parallèlement la relaxation est un outil important utilisé pour compléter le travail psychologique.

 

  Floriane Gautier – Psychologue TCC – Thérapie des schémas à Pertuis

Le schéma d’abandon et la dépendance affective.

 

Le schéma d’abandon correspond à la peur de perdre les gens qu’on aime. Il peut prendre différentes formes.

  • Pour certains, une angoisse profonde apparaît lorsque leur compagnon doit s’absenter quelques jours, voire quelques heures. Cela peut engendrer de la panique ou une colère importante. Ils ont besoin d’être en contact avec leur compagnon.
  • D’autres personnes vont s’entourer d’individus qui peuvent potentiellement les abandonner, elles fréquentent des personnes qui les trompent ou qui ne souhaitent pas s’engager.
  • D’autres encore vont chercher à s’engager très vite au risque de faire fuir leur compagnon.

Dans certains cas, les personnes vont souffrir de la peur d’être seule. Elles ont besoin de l’autre dans leur quotidien pour les rassurer. Ils recherchent plus un guide, une orientation, comme un petit enfant à besoin de son parent. Ces personnes ne supportent pas rester seules. Elles recherchent systématiquement une nouvelle relation lorsqu’une se termine.

D’autres vont souffrir de la peur d’être quittés et d’être rejetés. Ces perseonnes n’ont pas peur d’être seules et peuvent même vivre une longue période de célibat. Elles sont en mesure de rompre si elles estiment que la relation ne leur correspond pas où qu’elle leur est néfaste. En revanche, c’est la peur de vivre la rupture et de se sentir rejeté par l’autre qui va dominer.

Il y a différentes raisons pour laquelle le schéma d’abandon a pu s’installer.

  • La perte réelle d’un parent: un parent qui quitte le foyer familial, le décès prématuré d’un des parents
  • Le divorce des parents et leurs disputes fréquentes, qui créent une peur de la séparation.
  • L’hospitalisation d’un des parents pendant une longue période lorsque l’enfant est jeune.
  • Lorsqu’un enfant est élevé par de nombreuses nourrices, ou mis en pension très tôt.
  • Lorsqu’un des parents est dépressif, alcoolique ou psychotique et qu’il se désintéresse périodiquement de l’enfant. Il n’y pas de lien affectif stable.
  • Lorsqu’un des parents se désengage de la relation avec l’enfant, lors d’une nouvelle naissance ou d’un remariage par exemple.
  • Quand un des parents présente lui-même un schéma d’abandon. Il va transmettre ce sentiment d’insécurité à chaque séparation.
  • Les familles extrêmement « protectrices » qui ne permettent pas à l’enfant d’apprendre à gérer la séparation.
  • Il y aurait une variable biologique. Les enfants hypersensibles seraient plus vulnérables à développer un schéma d’abandon.

Souffrir d’un schéma d’abandon n’est pas une fatalité. La thérapie des schémas de Young permet aux patients de gérer leur angoisse d’abandon et de pouvoir vivre une relation amoureuse de manière « adaptée » et avec plus de sérénité. La thérapie par EMDR peut également se montrer efficace dans certains cas.

Cette présentation du schéma d’abandon est inspirée du livre « Je réinvente ma vie » de Jeffrey Young. Si vous souhaitez en connaître d’avantage, vous pouvez consulter cet ouvrage publié par les Editions de l’homme.

 

 

Floriane GAUTIER, Psychologue

Thérapies cognitives et comportementales, Thérapies des schémas, EMDR

sur rdv au 07 52 03 82 22, 1052 boulevard Jean Guigues 84120 Pertuis

Les troubles obsessionnels compulsifs ( TOC )

Qu’est ce qu’un trouble obsessionnel compulsif? (Gautier psychologue TCC, Pertuis 84120)

 Les troubles obsessionnels compulsifs font partie des troubles anxieux. Les obsessions sont des images ou des impulsions récurrentes ou persistantes qui font intrusion dans la conscience de l’individu. Elles constituent une source importante d’angoisse. Le patient reconnaît le côté excessif de ces pensées et fait des efforts importants pour les contrôler mais en vain. Il est donc amené à accomplir des compulsions, ce qui est une tentative pour réduire l’angoisse

Les compulsions sont des comportements ou des actes mentaux répétitifs que l’individu se sent obligé d’accomplir en réponse à une obsession même s’il reconnaît celles-ci comme dénuées de sens ou excessives.

Ce type de pensées est, à l’origine, des pensées que tout le monde peut avoir. Il s’agit de signaux d’alerte qui permettent de se préserver du danger. Normalement, le niveau d’angoisse généré baisse très vite et le sujet relativise rapidement. C’est quand les pensées deviennent excessives et que le niveau d’angoisse ne diminue pas qu’elles constituent une pathologie. Par exemple, tout le monde vérifie la fermeture de sa porte d’entrée en quittant son domicile. Vérification faite, l’angoisse disparaît et il n’y a pas besoin d’autre vérification. On considère qu’on est en présence de troubles obsessionnels compulsifs quand le temps de vérification atteint une heure par jour.

Il existe plusieurs types de compulsions :

  • les conjurations : avec des pensées excessives incontrôlables (compter, réciter des listes…. accomplissement de rituels magiques, phrases répétées, prières), ou avec des répétitions de gestes pour éviter un malheur
  •  les lavages : (lavage des mains, du corps, d’objets)
  •  les vérifications (fermeture des portes, des fenêtres, de l’électricité, du frein à main enclenché… )
  • les attitudes perfectionnistes (rituel de rangement, d’ordre, de symétrie…)

Les thèmes des obsessions

  • obsession de souillure, la saleté est vécue comme insupportable, peur d’être contaminé par des germes pathologiques et d’attraper des maladies (peur d’attraper le sida en utilisant des toilettes ,par ex)
  • obsession d’erreurs et de désordre (craindre d’avoir oublié de fermer gaz ou portes…) besoin de symétrie, peur de faire des erreurs qui entraînent de grosses catastrophes en cascade.
  • les obsessions à thème agressif: peur de blesser ou d’agresser sexuellement des personnes de son entourage
  • les obsessions de malheur ou de superstition (liées aux chiffres, aux formes ou aux couleurs)

 

Quelles solutions face aux troubles obsessionnels compulsifs ?

Les TCC sont reconnues comme étant efficaces pour gérer les troubles anxieux dont les TOC. Elles sont pratiquées par des psychologues ou psychiatres formés dans ce domaine. Le rythme est d’une consultation par semaine, puis d’une consultation toutes les deux semaines, pendant une durée de trois mois à un an selon les cas.

Dans un premier temps la thérapie s’attache à comprendre le problème, ensuite à modifier les pensées obsédantes pour qu’elles génèrent moins d’angoisse. Elle est toujours réalisée avec la participation active du patient. Entre les séances, il doit réaliser un travail d’auto-observation favorisant une progression plus rapide.

Un travail au niveau comportemental est accompli. Cela peut consister en une phase dite « d’exposition », qui consiste à se confronter à la source d’angoisse et faire en sorte qu’elle diminue. Ceci toujours de manière progressive avec l’accord du patient.

On peut aussi utiliser une stratégie de « prévention de la réponse », que constitue le rituel, qui consiste à s’empêcher d’accomplir les rituels avec une adaptation de manière progressive pour gérer l’angoisse.

Gautier Floriane,
psychologue spécialisée dans les thérapies cognitives et comportementales (TCC)
à Pertuis 84120  (Vaucluse).
Tel 07 52 03 82 22

Langage alternatif et autisme

 Les compétences langagières sont souvent altérées chez les personnes souffrant d’autisme. Les altérations de la communication font partie de la triade autistique, elles constituent d’ailleurs un des critères fondamentaux pour poser le diagnostic. Dans certains cas les autistes peuvent même être dans l’incapacité de parler, être mutiques. Cette incapacité à communiquer est souvent source de « comportements problématiques ». Il est fréquent d’observer chez un enfant atteint d’autisme un trouble du comportement quand celui-ci veut quelque chose. Il n’arrive pas à se faire comprendre, il ne peut pas demander correctement ce qu’il désire malgré l’attention bienveillante de son entourage et cela génère une souffrance, un sentiment d’impuissance pour accéder à ce qui lui est nécessaire. Ce sentiment engendre chez l’enfant un comportement colérique, voire de l’agressivité envers autrui ou envers lui-même.

Ce déficit de communication est aussi une raison de souffrance pour l’entourage qui a des difficultés pour comprendre la personne autiste. Il se trouve confronté à des réactions excessives, sources d’anxiété, dont les manifestations difficilement maîtrisables constituent un stress supplémentaire pour ceux qui doivent gérer ces attitudes hors normes .

Pourtant il existe des solutions : grâce à des méthodes de langage alternatifs, en particulier les méthodes PECS et MAKATON, qui à terme permettent à la personne atteinte de troubles autistiques de faire des demandes de façon spontanée et autonome.

Le programme MAKATON, mis au point en 1973 par Margaret Walker, repose sur des signes, des gestes et des pictogrammes pour représenter objets et concepts . La méthode PECS qui est définie comme une « Communication par Échange d’Images » a vu le jour en 1985 aux USA et s’adresse particulièrement aux personnes avec autisme. Ici ce sont des images ou des pictogrammes qui sont utilisés pour faire passer une information. Dans ces deux méthodes, on se sert de ces supports visuels utilisés par la personne avec autisme et par son entourage pour établir une communication.

Les neuropsychologues formés à ces langages alternatifs et aux méthodes comportementale (dont est issue l’ABA) peuvent avec efficacité prendre en charge cette thérapie.

L’enseignement initial des gestes ou des pictogrammes est toujours réalisé en fonction de la motivation de l’enfant et de ses centres d’intérêts. Par exemple on propose à l’enfant atteint d’autisme des objets qu’il désire fortement, gestes ou pictogrammes utilisés sont associés à l’objet voulu. L’enfant va établir le lien entre la représentation de l’objet désiré et la possibilité de l’obtenir. Il peut très vite s’approprier ce mode d’expression pour faire spontanément des demandes. Progressivement on développe son répertoire et le langage oral : le psychologue nomme l’objet voulu dès que l’enfant donne le pictogramme ou fait un geste convenu pour désigner celui-ci. Il accompagne l’enfant dans une bonne prononciation : l’articulation doit être correcte et les syllabes bien détachées. Cette technique permet de favoriser l’accès au langage oral.

Ces langages sont utilisés par l’enfant et aussi par son entourage: parents, fratrie et professionnels qui l’accompagnent. D’utilisation aisée, ils permettent d’établir une bonne communication. L’enfant peut s’exprimer, faire part de ses demandes, ce qui entraîne une diminution du sentiment d’impuissance et la colère qui en découle. Cette meilleure communication permet à terme une meilleure intégration dans la famille et la société. Il est important pour l’enfant souffrant d’autisme d’accéder à ces langages le plus tôt possible.

Floriane GAUTIER, Neuropsychologue, 07 52 03 82 22

Pertuis 84120