Le schéma d’abandon et la dépendance affective.

 

Le schéma d’abandon correspond à la peur de perdre les gens qu’on aime. Il peut prendre différentes formes.

  • Pour certains, une angoisse profonde apparaît lorsque leur compagnon doit s’absenter quelques jours, voire quelques heures. Cela peut engendrer de la panique ou une colère importante. Ils ont besoin d’être en contact avec leur compagnon.
  • D’autres personnes vont s’entourer d’individus qui peuvent potentiellement les abandonner, elles fréquentent des personnes qui les trompent ou qui ne souhaitent pas s’engager.
  • D’autres encore vont chercher à s’engager très vite au risque de faire fuir leur compagnon.

Dans certains cas, les personnes vont souffrir de la peur d’être seule. Elles ont besoin de l’autre dans leur quotidien pour les rassurer. Ils recherchent plus un guide, une orientation, comme un petit enfant à besoin de son parent. Ces personnes ne supportent pas rester seules. Elles recherchent systématiquement une nouvelle relation lorsqu’une se termine.

D’autres vont souffrir de la peur d’être quittés et d’être rejetés. Ces perseonnes n’ont pas peur d’être seules et peuvent même vivre une longue période de célibat. Elles sont en mesure de rompre si elles estiment que la relation ne leur correspond pas où qu’elle leur est néfaste. En revanche, c’est la peur de vivre la rupture et de se sentir rejeté par l’autre qui va dominer.

Il y a différentes raisons pour laquelle le schéma d’abandon a pu s’installer.

  • La perte réelle d’un parent: un parent qui quitte le foyer familial, le décès prématuré d’un des parents
  • Le divorce des parents et leurs disputes fréquentes, qui créent une peur de la séparation.
  • L’hospitalisation d’un des parents pendant une longue période lorsque l’enfant est jeune.
  • Lorsqu’un enfant est élevé par de nombreuses nourrices, ou mis en pension très tôt.
  • Lorsqu’un des parents est dépressif, alcoolique ou psychotique et qu’il se désintéresse périodiquement de l’enfant. Il n’y pas de lien affectif stable.
  • Lorsqu’un des parents se désengage de la relation avec l’enfant, lors d’une nouvelle naissance ou d’un remariage par exemple.
  • Quand un des parents présente lui-même un schéma d’abandon. Il va transmettre ce sentiment d’insécurité à chaque séparation.
  • Les familles extrêmement « protectrices » qui ne permettent pas à l’enfant d’apprendre à gérer la séparation.
  • Il y aurait une variable biologique. Les enfants hypersensibles seraient plus vulnérables à développer un schéma d’abandon.

Souffrir d’un schéma d’abandon n’est pas une fatalité. La thérapie des schémas de Young permet aux patients de gérer leur angoisse d’abandon et de pouvoir vivre une relation amoureuse de manière « adaptée » et avec plus de sérénité. La thérapie par EMDR peut également se montrer efficace dans certains cas.

Cette présentation du schéma d’abandon est inspirée du livre « Je réinvente ma vie » de Jeffrey Young. Si vous souhaitez en connaître d’avantage, vous pouvez consulter cet ouvrage publié par les Editions de l’homme.

 

 

Floriane GAUTIER, Psychologue

Thérapies cognitives et comportementales, Thérapies des schémas, EMDR

sur rdv au 07 52 03 82 22, 1052 boulevard Jean Guigues 84120 Pertuis

Thérapie des schémas de Jeffrey Young – Livre : Je réinvente ma vie

Les auteurs, Jeffrey Young et Janet S. Klosko sont à l’origine de la thérapie des schémas en TCC.

Dans cet ouvrage « Je réinvente ma vie » , ils présentent les différents schémas qui peuvent influencer nos attitudes.

Un schéma est un mécanisme que l’individu crée devant des situations qu’il analyse toujours de la même manière, ce qui conduit toujours aux mêmes choix ; par exemple, il est toujours attiré par les mêmes personnes. Ce mécanisme prend sa source dans l’enfance, en fonction des expériences de vie, du modèle éducatif, des carences affectives, des relations avec ses pairs à l’école, etc…

Ainsi l’individu se retrouve dans une sorte de « piège » qui se répète sans arrêt.

Ce livre vous permettra d’identifier vos schémas et les mécanismes qui en découlent. Il en présente onze dans différents chapitres :

  • le schéma d’abandon : « je t’en supplie ne me quitte pas ! » (en savoir plus)

  • le schéma de méfiance et d’abus : « je ne peux pas te faire confiance »

  • le schéma de carence affective : « mes besoins d’affection ne seront jamais comblés »

  • le schéma d’exclusion : « je me sens à part »

  • le schéma de dépendance : « je ne peux pas me débrouiller seul »

  • le schéma de vulnérabilité : « la catastrophe est imminente »

  • le schéma d’imperfection : « je ne vaux rien »

  • le schéma d’ échec : « ma vie est un échec »

  • le schéma d’assujettissement : «  je fais toujours ce que tu veux ! »

  • le schéma des idéaux et d’exigences élevés : « ce n’est jamais suffisant »

  • le schéma du « tout m’est dû » : « je peux obtenir tout ce que je désire »

Chaque chapitre, illustré de cas cliniques, comporte un questionnaire permettant de vous aider à vous auto-diagnostiquer, une présentation de la manifestation du schéma et une explication au sujet de l’origine de celui-ci.

Ce livre « Je réinvente ma vie » de Jeffrey Young et Janet S. Klosko aux Éditions de l’Homme est une réelle aide pour vous permettre de mieux comprendre et de mieux identifier vos schémas, en complément d’une recherche personnelle qui peut aussi s’effectuer avec l’aide d’un psychologue formé à la thérapie des schémas de Young.

Floriane GAUTIER, Psychologue en TCC et formée à la Thérapie des schémas de Young

à PERTUIS 84120 07 52 03 82 22

Comment aider mon enfant qui a des difficultés scolaires ?

  Les difficultés scolaires peuvent exister pour différentes raisons. Les deux principales sont, soit un déficit cognitif, c’est-à-dire un trouble des apprentissages (dyscalculie, dyslexie, dysgraphie, troubles attentionnels avec ou sans hyper-activité ), soit des difficultés psychologiques.

Dans un premier temps, il est important d’identifier les raisons des difficultés et de s’assurer que ce ne soit pas dans le domaine cognitif. (La cognition désigne les grandes facultés du cerveau comme le langage,l’écriture, la mémoire, l’attention …) Pour cela, il faut réaliser un bilan cognitif afin d’évaluer les points forts et les points faibles et si c’est nécessaire mettre en place une aide aux apprentissages et une remédiation cognitive. Il se peut aussi que l’enfant soit un enfant à haut potentiel, qui, de ce fait, se trouve en décalage avec ses camarades et les exigences scolaires.

Les enfants souffrant de troubles d’apprentissage se découragent devant la faiblesse de leurs résultats scolaires, ce qui génère un manque de confiance en eux. Une prise en charge par un neuropsychologue couplée avec une thérapie cognitive et comportementale permet de restaurer cette estime de soi.

Chez certains enfants, un trouble anxieux peut être présent, par exemple une anxiété de performances qui fait que celui-ci s’angoisse pour répondre le mieux possible,ce qui « démobilise » ses compétences cognitives. Dans ce cas-là, les thérapies cognitives et comportementales sont utiles pour gérer stress et angoisse.

Un événement angoissant pour l’enfant peut entraîner une chute brusque des résultats scolaires. C’est ce qui se passe en cas de harcèlement moral. Cela génère une souffrance psychologique  et l’enfant ne peut plus mobiliser toutes ses facultés dans les apprentissages scolaires. Une thérapie cognitivo- comportementale l’aidera à faire face au harcèlement et à gérer son émotion. Des techniques d’affirmation de soi peuvent être mises en place. Une attention particulière sera portée à la restauration de l’estime de soi qui a été ébranlée par le harcèlement. Il est important de ne pas négliger cette souffrance, car elle peut entraîner une phobie scolaire et même sociale, qui peut aller jusqu’à la dépression. L’agressivité envers ses proches ou un grand isolement, l’addiction aux jeux vidéos sont des signes qui doivent alerter les parents et l’entourage.

Voici une liste non exhaustive des raisons pour lesquelles l’enfant peut être en difficultés scolaires. Il existe d’autres troubles anxieux qui peuvent affecter ses performances scolaires. Tout événement de vie peut affecter l’équilibre de l’enfant et avoir des conséquences sur sa scolarité. Il est important de consulter un psychologue qui va l’aider à gérer ses difficultés.

Floriane Gautier, Psychologue TCC, Neuropsychologue

Pertuis 84120, la Tour d’Aigues 84240

le 17/10/16

Les troubles obsessionnels compulsifs ( TOC )

Qu’est ce qu’un trouble obsessionnel compulsif? (Gautier psychologue TCC, Pertuis 84120)

 Les troubles obsessionnels compulsifs font partie des troubles anxieux. Les obsessions sont des images ou des impulsions récurrentes ou persistantes qui font intrusion dans la conscience de l’individu. Elles constituent une source importante d’angoisse. Le patient reconnaît le côté excessif de ces pensées et fait des efforts importants pour les contrôler mais en vain. Il est donc amené à accomplir des compulsions, ce qui est une tentative pour réduire l’angoisse

Les compulsions sont des comportements ou des actes mentaux répétitifs que l’individu se sent obligé d’accomplir en réponse à une obsession même s’il reconnaît celles-ci comme dénuées de sens ou excessives.

Ce type de pensées est, à l’origine, des pensées que tout le monde peut avoir. Il s’agit de signaux d’alerte qui permettent de se préserver du danger. Normalement, le niveau d’angoisse généré baisse très vite et le sujet relativise rapidement. C’est quand les pensées deviennent excessives et que le niveau d’angoisse ne diminue pas qu’elles constituent une pathologie. Par exemple, tout le monde vérifie la fermeture de sa porte d’entrée en quittant son domicile. Vérification faite, l’angoisse disparaît et il n’y a pas besoin d’autre vérification. On considère qu’on est en présence de troubles obsessionnels compulsifs quand le temps de vérification atteint une heure par jour.

Il existe plusieurs types de compulsions :

  • les conjurations : avec des pensées excessives incontrôlables (compter, réciter des listes…. accomplissement de rituels magiques, phrases répétées, prières), ou avec des répétitions de gestes pour éviter un malheur
  •  les lavages : (lavage des mains, du corps, d’objets)
  •  les vérifications (fermeture des portes, des fenêtres, de l’électricité, du frein à main enclenché… )
  • les attitudes perfectionnistes (rituel de rangement, d’ordre, de symétrie…)

Les thèmes des obsessions

  • obsession de souillure, la saleté est vécue comme insupportable, peur d’être contaminé par des germes pathologiques et d’attraper des maladies (peur d’attraper le sida en utilisant des toilettes ,par ex)
  • obsession d’erreurs et de désordre (craindre d’avoir oublié de fermer gaz ou portes…) besoin de symétrie, peur de faire des erreurs qui entraînent de grosses catastrophes en cascade.
  • les obsessions à thème agressif: peur de blesser ou d’agresser sexuellement des personnes de son entourage
  • les obsessions de malheur ou de superstition (liées aux chiffres, aux formes ou aux couleurs)

 

Quelles solutions face aux troubles obsessionnels compulsifs ?

Les TCC sont reconnues comme étant efficaces pour gérer les troubles anxieux dont les TOC. Elles sont pratiquées par des psychologues ou psychiatres formés dans ce domaine. Le rythme est d’une consultation par semaine, puis d’une consultation toutes les deux semaines, pendant une durée de trois mois à un an selon les cas.

Dans un premier temps la thérapie s’attache à comprendre le problème, ensuite à modifier les pensées obsédantes pour qu’elles génèrent moins d’angoisse. Elle est toujours réalisée avec la participation active du patient. Entre les séances, il doit réaliser un travail d’auto-observation favorisant une progression plus rapide.

Un travail au niveau comportemental est accompli. Cela peut consister en une phase dite « d’exposition », qui consiste à se confronter à la source d’angoisse et faire en sorte qu’elle diminue. Ceci toujours de manière progressive avec l’accord du patient.

On peut aussi utiliser une stratégie de « prévention de la réponse », que constitue le rituel, qui consiste à s’empêcher d’accomplir les rituels avec une adaptation de manière progressive pour gérer l’angoisse.

Gautier Floriane,
psychologue spécialisée dans les thérapies cognitives et comportementales (TCC)
à Pertuis 84120  (Vaucluse).
Tel 07 52 03 82 22

Langage alternatif et autisme

 Les compétences langagières sont souvent altérées chez les personnes souffrant d’autisme. Les altérations de la communication font partie de la triade autistique, elles constituent d’ailleurs un des critères fondamentaux pour poser le diagnostic. Dans certains cas les autistes peuvent même être dans l’incapacité de parler, être mutiques. Cette incapacité à communiquer est souvent source de « comportements problématiques ». Il est fréquent d’observer chez un enfant atteint d’autisme un trouble du comportement quand celui-ci veut quelque chose. Il n’arrive pas à se faire comprendre, il ne peut pas demander correctement ce qu’il désire malgré l’attention bienveillante de son entourage et cela génère une souffrance, un sentiment d’impuissance pour accéder à ce qui lui est nécessaire. Ce sentiment engendre chez l’enfant un comportement colérique, voire de l’agressivité envers autrui ou envers lui-même.

Ce déficit de communication est aussi une raison de souffrance pour l’entourage qui a des difficultés pour comprendre la personne autiste. Il se trouve confronté à des réactions excessives, sources d’anxiété, dont les manifestations difficilement maîtrisables constituent un stress supplémentaire pour ceux qui doivent gérer ces attitudes hors normes .

Pourtant il existe des solutions : grâce à des méthodes de langage alternatifs, en particulier les méthodes PECS et MAKATON, qui à terme permettent à la personne atteinte de troubles autistiques de faire des demandes de façon spontanée et autonome.

Le programme MAKATON, mis au point en 1973 par Margaret Walker, repose sur des signes, des gestes et des pictogrammes pour représenter objets et concepts . La méthode PECS qui est définie comme une « Communication par Échange d’Images » a vu le jour en 1985 aux USA et s’adresse particulièrement aux personnes avec autisme. Ici ce sont des images ou des pictogrammes qui sont utilisés pour faire passer une information. Dans ces deux méthodes, on se sert de ces supports visuels utilisés par la personne avec autisme et par son entourage pour établir une communication.

Les neuropsychologues formés à ces langages alternatifs et aux méthodes comportementale (dont est issue l’ABA) peuvent avec efficacité prendre en charge cette thérapie.

L’enseignement initial des gestes ou des pictogrammes est toujours réalisé en fonction de la motivation de l’enfant et de ses centres d’intérêts. Par exemple on propose à l’enfant atteint d’autisme des objets qu’il désire fortement, gestes ou pictogrammes utilisés sont associés à l’objet voulu. L’enfant va établir le lien entre la représentation de l’objet désiré et la possibilité de l’obtenir. Il peut très vite s’approprier ce mode d’expression pour faire spontanément des demandes. Progressivement on développe son répertoire et le langage oral : le psychologue nomme l’objet voulu dès que l’enfant donne le pictogramme ou fait un geste convenu pour désigner celui-ci. Il accompagne l’enfant dans une bonne prononciation : l’articulation doit être correcte et les syllabes bien détachées. Cette technique permet de favoriser l’accès au langage oral.

Ces langages sont utilisés par l’enfant et aussi par son entourage: parents, fratrie et professionnels qui l’accompagnent. D’utilisation aisée, ils permettent d’établir une bonne communication. L’enfant peut s’exprimer, faire part de ses demandes, ce qui entraîne une diminution du sentiment d’impuissance et la colère qui en découle. Cette meilleure communication permet à terme une meilleure intégration dans la famille et la société. Il est important pour l’enfant souffrant d’autisme d’accéder à ces langages le plus tôt possible.

Floriane GAUTIER, Neuropsychologue, 07 52 03 82 22

Pertuis 84120