La thérapie des schémas

Vous avez l’impression que vos difficultés et vos souffrances d’aujourd’hui sont liées à votre enfance alors la thérapie des schémas de Young vous correspond sûrement.
La thérapie des schémas de Young fait partie du courant des thérapies cognitives et comportementales ou TCC.
Les thérapies cognitives et comportementales TCC dites « classiques » se concentrent sur les souffrances du patient ici et maintenant sans prendre en compte le passé. Elles partent du principe que pour éteindre le feu, il n’y a pas besoin d’en connaître l’origine mais qu’il faut agir tout en ayant analysé la situation.

La thérapie des schémas quant à elle repose sur le fait que l’éducation et les événements de vie influencent la personne dans la perception qu’elle a du monde.
Ainsi l’individu ne sélectionne qu’une partie de l’information donnée par son environnement et va donc mal l’interpréter. C’est une sorte de piège dans lequel l’individu se retrouve toujours dans la même situation.

Par exemple : une personne qui souffre d’un schéma d’abandon aura tendance à choisir des partenaires qui ne souhaitent pas s’engager. Elle peut également trop demander à son compagnon et l’étouffer. Certaines personnes auront tellement peur de l’abandon qu’elles ne voudront plus s’engager dans une relation amoureuse.

Il existe différents schémas :
• Abandon
• Méfiances et abus
• Manque affectif
• Imperfection
• Isolement social
• Dépendance et incompétence
• Peur du danger ou de la maladie
• Abnégation
• Échec
• Pessimisme
• Droits personnels exagérés
• Recherche d’approbation
• Surcontrôle émotionnel
• Idéaux et exigences élevées

Si vous vous retrouvez toujours dans les mêmes situations, il se pourrait bien que vous agissiez selon un schéma.
L’objectif des psychologues formés aux thérapies des schémas est de travailler sur les souvenirs et d’apporter une réponse émotionnelle adaptée.
Différentes méthodes d’imageries sont employées pour travailler sur l’émotionnel. Un travail sur les croyances, la manière de voir le monde est également mis en place. Le patient est mis en situation afin de se confronter à ses peurs. Parallèlement la relaxation est un outil important utilisé pour compléter le travail psychologique.

 

  Floriane Gautier – Psychologue TCC – Thérapie des schémas à Pertuis

Le schéma d’abandon et la dépendance affective.

 

Le schéma d’abandon correspond à la peur de perdre les gens qu’on aime. Il peut prendre différentes formes.

  • Pour certains, une angoisse profonde apparaît lorsque leur compagnon doit s’absenter quelques jours, voire quelques heures. Cela peut engendrer de la panique ou une colère importante. Ils ont besoin d’être en contact avec leur compagnon.
  • D’autres personnes vont s’entourer d’individus qui peuvent potentiellement les abandonner, elles fréquentent des personnes qui les trompent ou qui ne souhaitent pas s’engager.
  • D’autres encore vont chercher à s’engager très vite au risque de faire fuir leur compagnon.

Dans certains cas, les personnes vont souffrir de la peur d’être seule. Elles ont besoin de l’autre dans leur quotidien pour les rassurer. Ils recherchent plus un guide, une orientation, comme un petit enfant à besoin de son parent. Ces personnes ne supportent pas rester seules. Elles recherchent systématiquement une nouvelle relation lorsqu’une se termine.

D’autres vont souffrir de la peur d’être quittés et d’être rejetés. Ces perseonnes n’ont pas peur d’être seules et peuvent même vivre une longue période de célibat. Elles sont en mesure de rompre si elles estiment que la relation ne leur correspond pas où qu’elle leur est néfaste. En revanche, c’est la peur de vivre la rupture et de se sentir rejeté par l’autre qui va dominer.

Il y a différentes raisons pour laquelle le schéma d’abandon a pu s’installer.

  • La perte réelle d’un parent: un parent qui quitte le foyer familial, le décès prématuré d’un des parents
  • Le divorce des parents et leurs disputes fréquentes, qui créent une peur de la séparation.
  • L’hospitalisation d’un des parents pendant une longue période lorsque l’enfant est jeune.
  • Lorsqu’un enfant est élevé par de nombreuses nourrices, ou mis en pension très tôt.
  • Lorsqu’un des parents est dépressif, alcoolique ou psychotique et qu’il se désintéresse périodiquement de l’enfant. Il n’y pas de lien affectif stable.
  • Lorsqu’un des parents se désengage de la relation avec l’enfant, lors d’une nouvelle naissance ou d’un remariage par exemple.
  • Quand un des parents présente lui-même un schéma d’abandon. Il va transmettre ce sentiment d’insécurité à chaque séparation.
  • Les familles extrêmement « protectrices » qui ne permettent pas à l’enfant d’apprendre à gérer la séparation.
  • Il y aurait une variable biologique. Les enfants hypersensibles seraient plus vulnérables à développer un schéma d’abandon.

Souffrir d’un schéma d’abandon n’est pas une fatalité. La thérapie des schémas de Young permet aux patients de gérer leur angoisse d’abandon et de pouvoir vivre une relation amoureuse de manière « adaptée » et avec plus de sérénité. La thérapie par EMDR peut également se montrer efficace dans certains cas.

Cette présentation du schéma d’abandon est inspirée du livre « Je réinvente ma vie » de Jeffrey Young. Si vous souhaitez en connaître d’avantage, vous pouvez consulter cet ouvrage publié par les Editions de l’homme.

 

 

Floriane GAUTIER, Psychologue

Thérapies cognitives et comportementales, Thérapies des schémas, EMDR

sur rdv au 07 52 03 82 22, 1052 boulevard Jean Guigues 84120 Pertuis

L’attaque de panique

Les personnes qui subissent une attaque de panique ont l’impression qu’elles vont mourir. Elles ont la sensation d’avoir une crise cardiaque et/ou de devenir folles.  Par la suite, elles ressentent une peur intense de faire une autre attaque de panique. Elles appréhendent la situation dans laquelle s’est produit la première attaque et cette appréhension en déclenche une nouvelle. Petit à petit, la personne se trouve dans un cercle vicieux, dû à ses appréhensions. Au début, les attaques se produisent dans le même contexte que la première, sur les mêmes lieux, puis progressivement elles se généralisent à d’autres situations et d’autres lieux. La peur d’avoir des attaques  s’appelle un trouble panique.

Ce trouble est très difficile à vivre, il est très invalidant ; c’est cette peur qui dirige la vie des personnes qui y sont sujettes. Certaines vont être dans l’incapacité de conduire, d’aller faire leurs courses, d’aller dans des endroits où il y a du monde et même de se rendre à leur travail.

Pour soigner les attaques de panique, plusieurs techniques sont utiles. Dans un premier temps, il est important de bien comprendre son propre fonctionnement, d’identifier le raisonnement qui est a l’origine du problème, de mettre en place des pensées aidantes. Parfois certaines personnes rentrent dans une « lutte des pensés ». c’est-à-dire qu’elles tentent de se rassurer, mais ceci en vain, car les pensées anxiogènes sont trop fortes. Il est important d’arrêter de combattre ces pensées et de les accepter comme des pensées et non comme la réalité où la prédiction d’une crise.

Il est important également d’apprendre à se confronter aux situations tant redoutées. On peut pour cela agir de manière progressive en travaillant sur une respiration lente. L’angoisse peut vraiment baisser en respirant très doucement, ce qui peut paraître contre-inductif car lorsqu’on a une attaque de panique, on a l’impression d’étouffer et on a tendance à vouloir prendre de grandes inspirations.

Les thérapies cognitives et comportementales (TCC) ont prouvé leur efficacité pour apprendre aux patients à maîtriser une attaque de panique. Elles utilisent des techniques de gestion des pensées et la confrontation. Il faut savoir qu’il est très difficile de se soigner seul. Les psychologues TCC peuvent vous aider, vous enseigner les techniques appropriées, vous accompagner sur les lieux qui sont anxiogènes, pour vous apprendre à gérer vos émotions et vos sensations physiologiques et ainsi pouvoir à nouveau mener une vie normale. Lorsque les crises surviennent suite à des traumatismes, les techniques de l’EMDR (thérapie par des mouvements oculaires) sont efficaces et sont un bon complément aux TCC.

GAUTIER Floriane Psychologue à Pertuis 84120 et à La tour d’Aigues 84240

A quoi sert le test du QI, l’évaluation de la WISC V ?

Les épreuves d’intelligences ont été créées par David Wechsler vers le milieu du vingtième siècle. Il a conçu trois batteries de tests pour adultes (WAIS), enfants (WISC) et jeunes enfants (WPPSI). En 2016, la cinquième version de la Wechsler Intelligence Scale for Children ( WISC ) a été publiée en France.

Ce test permet d’évaluer le fonctionnement cognitif d’un enfant. Les performances de l’enfant vont être comparées à celles des enfants du même âge, afin de pouvoir le situer par rapport à la norme et déterminer ses points forts et ses points faibles. Cela permet de mettre en évidence son fonctionnement cognitif global, de détecter les enfants avec un haut potentiel ou avec une déficience intellectuelle et surtout d’identifier ceux qui ont des troubles de l’apprentissage (comme la dyslexie, la dyspraxie …), des troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité ou un trouble envahissant du développement (TED). Il peut aussi servir à évaluer l’impact d’un traumatisme crânien …

Ce test sert à calculer le fameux quotient intellectuel (QI) mais attention, cette donnée à elle seule ne peut pas être interprétée, car il faut analyser l’ensemble du test.

Cette batterie de tests est constituée de subtests qui permettent d’obtenir différents indices. Dans la WISC V il y a cinq indices principaux :

  • Indice de Compréhension Verbale (ICV) qui permet d’évaluer les connaissances acquises par l’enfant dans son environnement. Il mesure l’expression verbale, la formation de concepts verbaux et le raisonnement verbal.
  • Indice Visuospatial (IVSqui permet d’évaluer le raisonnement visuospatial, l’intégration visuomotrice, la capacité de faire des rotations mentales( de manipuler une image mentalement), la capacité d’intégrer, de synthétiser des relations entre un élément et l’ensemble d’une figure, la capacité de construire des formes géométriques à partir d’un modèle.
  • Indice de Raisonnement Fluide (IRF) qui définit la capacité générale de résolutions de problèmes qui consiste à extraire des règles d’une situation pour résoudre un problème posé. Cet indice mesure le raisonnement inductif et quantitatif, le traitement simultané, la capacité d’abstraction.
  • Indice de Mémoire de travail (IMT) : c’est la capacité de retenir une information pour la résolution d’une tâche. Celle-ci est à courte durée. Cet indice mesure l’aptitude à enregistrer, à maintenir et à manipuler des informations visuelles et auditives.
  • Indice de vitesse de traitement (IVT ) qui permet d’évaluer la rapidité et la précision de l’identification visuelle et l’aptitude à la prise de décision. Il évalue également le balayage visuel, la discrimination visuelle, ainsi que l’attention.

Ce test WISC V permet de donner une première information au sujet du fonctionnement cognitif de l’enfant, mais il faut compléter ces informations par d’autres batteries de tests neuropsychologiques afin d’avoir une meilleure estimation du fonctionnement cognitif.

Gautier Floriane , Neuropsychologue, à Pertuis 84120 et à la Tour d’Aigues 84240, 07 52 03 82 22

Comment aider mon enfant qui a des difficultés scolaires ?

  Les difficultés scolaires peuvent exister pour différentes raisons. Les deux principales sont, soit un déficit cognitif, c’est-à-dire un trouble des apprentissages (dyscalculie, dyslexie, dysgraphie, troubles attentionnels avec ou sans hyper-activité ), soit des difficultés psychologiques.

Dans un premier temps, il est important d’identifier les raisons des difficultés et de s’assurer que ce ne soit pas dans le domaine cognitif. (La cognition désigne les grandes facultés du cerveau comme le langage,l’écriture, la mémoire, l’attention …) Pour cela, il faut réaliser un bilan cognitif afin d’évaluer les points forts et les points faibles et si c’est nécessaire mettre en place une aide aux apprentissages et une remédiation cognitive. Il se peut aussi que l’enfant soit un enfant à haut potentiel, qui, de ce fait, se trouve en décalage avec ses camarades et les exigences scolaires.

Les enfants souffrant de troubles d’apprentissage se découragent devant la faiblesse de leurs résultats scolaires, ce qui génère un manque de confiance en eux. Une prise en charge par un neuropsychologue couplée avec une thérapie cognitive et comportementale permet de restaurer cette estime de soi.

Chez certains enfants, un trouble anxieux peut être présent, par exemple une anxiété de performances qui fait que celui-ci s’angoisse pour répondre le mieux possible,ce qui « démobilise » ses compétences cognitives. Dans ce cas-là, les thérapies cognitives et comportementales sont utiles pour gérer stress et angoisse.

Un événement angoissant pour l’enfant peut entraîner une chute brusque des résultats scolaires. C’est ce qui se passe en cas de harcèlement moral. Cela génère une souffrance psychologique  et l’enfant ne peut plus mobiliser toutes ses facultés dans les apprentissages scolaires. Une thérapie cognitivo- comportementale l’aidera à faire face au harcèlement et à gérer son émotion. Des techniques d’affirmation de soi peuvent être mises en place. Une attention particulière sera portée à la restauration de l’estime de soi qui a été ébranlée par le harcèlement. Il est important de ne pas négliger cette souffrance, car elle peut entraîner une phobie scolaire et même sociale, qui peut aller jusqu’à la dépression. L’agressivité envers ses proches ou un grand isolement, l’addiction aux jeux vidéos sont des signes qui doivent alerter les parents et l’entourage.

Voici une liste non exhaustive des raisons pour lesquelles l’enfant peut être en difficultés scolaires. Il existe d’autres troubles anxieux qui peuvent affecter ses performances scolaires. Tout événement de vie peut affecter l’équilibre de l’enfant et avoir des conséquences sur sa scolarité. Il est important de consulter un psychologue qui va l’aider à gérer ses difficultés.

Floriane Gautier, Psychologue TCC, Neuropsychologue

Pertuis 84120, la Tour d’Aigues 84240

le 17/10/16

Les troubles obsessionnels compulsifs ( TOC )

Qu’est ce qu’un trouble obsessionnel compulsif? (Gautier psychologue TCC, Pertuis 84120)

 Les troubles obsessionnels compulsifs font partie des troubles anxieux. Les obsessions sont des images ou des impulsions récurrentes ou persistantes qui font intrusion dans la conscience de l’individu. Elles constituent une source importante d’angoisse. Le patient reconnaît le côté excessif de ces pensées et fait des efforts importants pour les contrôler mais en vain. Il est donc amené à accomplir des compulsions, ce qui est une tentative pour réduire l’angoisse

Les compulsions sont des comportements ou des actes mentaux répétitifs que l’individu se sent obligé d’accomplir en réponse à une obsession même s’il reconnaît celles-ci comme dénuées de sens ou excessives.

Ce type de pensées est, à l’origine, des pensées que tout le monde peut avoir. Il s’agit de signaux d’alerte qui permettent de se préserver du danger. Normalement, le niveau d’angoisse généré baisse très vite et le sujet relativise rapidement. C’est quand les pensées deviennent excessives et que le niveau d’angoisse ne diminue pas qu’elles constituent une pathologie. Par exemple, tout le monde vérifie la fermeture de sa porte d’entrée en quittant son domicile. Vérification faite, l’angoisse disparaît et il n’y a pas besoin d’autre vérification. On considère qu’on est en présence de troubles obsessionnels compulsifs quand le temps de vérification atteint une heure par jour.

Il existe plusieurs types de compulsions :

  • les conjurations : avec des pensées excessives incontrôlables (compter, réciter des listes…. accomplissement de rituels magiques, phrases répétées, prières), ou avec des répétitions de gestes pour éviter un malheur
  •  les lavages : (lavage des mains, du corps, d’objets)
  •  les vérifications (fermeture des portes, des fenêtres, de l’électricité, du frein à main enclenché… )
  • les attitudes perfectionnistes (rituel de rangement, d’ordre, de symétrie…)

Les thèmes des obsessions

  • obsession de souillure, la saleté est vécue comme insupportable, peur d’être contaminé par des germes pathologiques et d’attraper des maladies (peur d’attraper le sida en utilisant des toilettes ,par ex)
  • obsession d’erreurs et de désordre (craindre d’avoir oublié de fermer gaz ou portes…) besoin de symétrie, peur de faire des erreurs qui entraînent de grosses catastrophes en cascade.
  • les obsessions à thème agressif: peur de blesser ou d’agresser sexuellement des personnes de son entourage
  • les obsessions de malheur ou de superstition (liées aux chiffres, aux formes ou aux couleurs)

 

Quelles solutions face aux troubles obsessionnels compulsifs ?

Les TCC sont reconnues comme étant efficaces pour gérer les troubles anxieux dont les TOC. Elles sont pratiquées par des psychologues ou psychiatres formés dans ce domaine. Le rythme est d’une consultation par semaine, puis d’une consultation toutes les deux semaines, pendant une durée de trois mois à un an selon les cas.

Dans un premier temps la thérapie s’attache à comprendre le problème, ensuite à modifier les pensées obsédantes pour qu’elles génèrent moins d’angoisse. Elle est toujours réalisée avec la participation active du patient. Entre les séances, il doit réaliser un travail d’auto-observation favorisant une progression plus rapide.

Un travail au niveau comportemental est accompli. Cela peut consister en une phase dite « d’exposition », qui consiste à se confronter à la source d’angoisse et faire en sorte qu’elle diminue. Ceci toujours de manière progressive avec l’accord du patient.

On peut aussi utiliser une stratégie de « prévention de la réponse », que constitue le rituel, qui consiste à s’empêcher d’accomplir les rituels avec une adaptation de manière progressive pour gérer l’angoisse.

Gautier Floriane,
psychologue spécialisée dans les thérapies cognitives et comportementales (TCC)
à Pertuis 84120  (Vaucluse).
Tel 07 52 03 82 22

Langage alternatif et autisme

 Les compétences langagières sont souvent altérées chez les personnes souffrant d’autisme. Les altérations de la communication font partie de la triade autistique, elles constituent d’ailleurs un des critères fondamentaux pour poser le diagnostic. Dans certains cas les autistes peuvent même être dans l’incapacité de parler, être mutiques. Cette incapacité à communiquer est souvent source de « comportements problématiques ». Il est fréquent d’observer chez un enfant atteint d’autisme un trouble du comportement quand celui-ci veut quelque chose. Il n’arrive pas à se faire comprendre, il ne peut pas demander correctement ce qu’il désire malgré l’attention bienveillante de son entourage et cela génère une souffrance, un sentiment d’impuissance pour accéder à ce qui lui est nécessaire. Ce sentiment engendre chez l’enfant un comportement colérique, voire de l’agressivité envers autrui ou envers lui-même.

Ce déficit de communication est aussi une raison de souffrance pour l’entourage qui a des difficultés pour comprendre la personne autiste. Il se trouve confronté à des réactions excessives, sources d’anxiété, dont les manifestations difficilement maîtrisables constituent un stress supplémentaire pour ceux qui doivent gérer ces attitudes hors normes .

Pourtant il existe des solutions : grâce à des méthodes de langage alternatifs, en particulier les méthodes PECS et MAKATON, qui à terme permettent à la personne atteinte de troubles autistiques de faire des demandes de façon spontanée et autonome.

Le programme MAKATON, mis au point en 1973 par Margaret Walker, repose sur des signes, des gestes et des pictogrammes pour représenter objets et concepts . La méthode PECS qui est définie comme une « Communication par Échange d’Images » a vu le jour en 1985 aux USA et s’adresse particulièrement aux personnes avec autisme. Ici ce sont des images ou des pictogrammes qui sont utilisés pour faire passer une information. Dans ces deux méthodes, on se sert de ces supports visuels utilisés par la personne avec autisme et par son entourage pour établir une communication.

Les neuropsychologues formés à ces langages alternatifs et aux méthodes comportementale (dont est issue l’ABA) peuvent avec efficacité prendre en charge cette thérapie.

L’enseignement initial des gestes ou des pictogrammes est toujours réalisé en fonction de la motivation de l’enfant et de ses centres d’intérêts. Par exemple on propose à l’enfant atteint d’autisme des objets qu’il désire fortement, gestes ou pictogrammes utilisés sont associés à l’objet voulu. L’enfant va établir le lien entre la représentation de l’objet désiré et la possibilité de l’obtenir. Il peut très vite s’approprier ce mode d’expression pour faire spontanément des demandes. Progressivement on développe son répertoire et le langage oral : le psychologue nomme l’objet voulu dès que l’enfant donne le pictogramme ou fait un geste convenu pour désigner celui-ci. Il accompagne l’enfant dans une bonne prononciation : l’articulation doit être correcte et les syllabes bien détachées. Cette technique permet de favoriser l’accès au langage oral.

Ces langages sont utilisés par l’enfant et aussi par son entourage: parents, fratrie et professionnels qui l’accompagnent. D’utilisation aisée, ils permettent d’établir une bonne communication. L’enfant peut s’exprimer, faire part de ses demandes, ce qui entraîne une diminution du sentiment d’impuissance et la colère qui en découle. Cette meilleure communication permet à terme une meilleure intégration dans la famille et la société. Il est important pour l’enfant souffrant d’autisme d’accéder à ces langages le plus tôt possible.

Floriane GAUTIER, Neuropsychologue, 07 52 03 82 22

Pertuis 84120