Qu’est-ce qu’un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyper activité TDAH .

Le déficit de l’attention est un trouble qui touche le jeune enfant. Ce trouble se caractérise par des difficultés à se concentrer. L’enfant rencontre des difficultés pour réaliser ses devoirs car il est dans l’incapacité de mobiliser son attention longtemps. En classe, il est facilement distrayable par des bruits ou par des stimuli visuels. Il semble ne pas écouter et il a du mal à se conformer aux consignes. Demander à cet enfant de se concentrer ou de faire une tâche rébarbative entraîne un effort considérable, voir une souffrance.
Les enfants souffrant d’un déficit attentionnel ont également des troubles de planification, c’est-à-dire qu’ils rencontrent des difficultés pour s’organiser et pour structurer leur pensée. Certains enfants vont paraître comme étant juste « dans la lune » alors que d’autres vont être hyperactifs. Ils sont agités , ils n’arrivent pas à rester assis sur une chaise et se lèvent souvent en classe. Ils ont besoin de courir. Ils sont trop bavards…
Ce sont des enfants impulsifs: ils ont des difficultés à ne pas agir. Ainsi, la consigne de lever le doigt avant de parler en classe est une consigne trop complexe pour un enfant ayant un déficit de l’attention. Il a tendance à faire une action sans réfléchir à comment il doit s’y prendre, ou sans prendre en compte les conséquences de ses actes.
Souvent les enfants ayant un trouble attentionnel présentent une baisse de confiance en eux car alors qu’ils essaient de bien faire les choses, leur effort n’est pas forcement reconnu à sa juste valeur. Ils peuvent développer une anxiété de performance, c’est-à-dire être anxieux à l’idée de faire une erreur. Il est important de valoriser l’effort de l’enfant, pour qu’il puisse apprendre à bien se connaître et gérer ses difficultés attentionnelles. Un travail autour de la confiance en soi est primordial.

Ce trouble déficitaire de l’attention a des impacts au niveau scolaire mais également au niveau social. Leur comportement est inadapté aux règles sociales aussi ces enfants peuvent rencontrer des difficultés à se faire des amis. Les parents se sentent souvent démunis. Ils vont poser un cadre extrêmement strict qui ne fonctionne pas et qui peut renforcer le sentiment d’incompétence de l’enfant. L’enfant a une vraie difficulté pour rester tranquille. Il est important que d’autres moyens psychoéducatifs, basés sur les compétences positives de l’enfant, soient mis en place.
L’aide de neuropsychologues et de psychologues en thérapie cognitive et comportementale, qui sont des personnes formées pour aider et accompagner ces enfants et leurs parents, permet d’étudier les comportements adaptés, d’apporter des solutions pour une meilleure prise en compte de ce trouble.

 

Floriane GAUTIER neuropsychologue TCC à Pertuis et Aix en Provence

Toc : la peur de faire des erreurs

Différentes peurs et obsessions sont présentes dans les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) . Une des craintes la plus courante est celle de faire des erreurs.
La peur de faire des erreurs est une crainte normale que tout individu peut avoir. Mais chez les personnes ayant des TOC cette peur est plus amplifiée. Ces personnes surestiment les conséquences de leurs erreurs. Elles pensent qu’une erreur entrainera systématiquement des catastrophes. Elles surestiment leur responsabilité. En cas d’erreur elles pensent qu’elles seules peuvent s’en rendre compte et éviter une catastrophe. Toutes ces pensées entrainent une forte angoisse.
Lorsqu’elle fait une erreur, une personne « normale » ressent une forte angoisse mais ensuite elle est en mesure de la rationnaliser, alors qu’une personne souffrant de TOC a un défaut d’habituation aux pensées. Elle n’est pas en mesure de les rationaliser : la peur reste constante, l’angoisse ne redescend pas. Pour gérer cette angoisse la personne développe alors des rituels. Ceux-ci sont appelés compulsion. Ce comportement est mis en place pour gérer l’angoisse. Par exemple, ces personnes vérifient leur travail de multiples fois. Elles peuvent présenter d’autres compulsions comme allumer d’une certaine façon leur poste de travail, ou avoir le besoin de toucher plusieurs fois un objet.

Le problème avec ces rituels est que plus la personne les réalise, plus l’angoisse va être présente. On est devant des cercles vicieux : plus il y a d’angoisse, plus la personne devient compulsive et plus elle accomplit ces rituels, plus elle est anxieuse.
Les thérapies cognitives et comportementales permettent de travailler sur les croyances liées à la peur de faire une erreur. Elles interviennent sur le défaut d’habituation de l’angoisse. La thérapie comportementale agit au niveau des rituels et permet de les faire disparaitre. Les tcc permettent de gérer ces troubles obsessionnels compulsifs.